Une courte tradition, mais déjà fermement établie, réunit tous les deux ans les jeunes chercheurs des programmes conjoints de maîtrise et de doctorat en lettres offerts par l’UQAC, l’UQAR et l’UQTR. Pour la majorité des conférenciers, il s’agit là d’une première tribune où mettre à l’épreuve du dialogue critique une expérience du littéraire, des intuitions de recherche et des propositions de savoir ; l’auditoire, constitué de pairs et de professeurs, trouve dans l’exercice l’occasion de percevoir la vitalité, la rigueur et l’inventivité de la recherche historique, critique et théorique ou encore de voir émerger les écritures, voix et styles de la recherche-création. On ne s’étonnera pas, dans ce contexte, de voir se dessiner des réseaux de collaboration et d’échanges qui vont souvent perdurer au-delà des années de formation.
Dans la fébrilité et l’effervescence propres aux grands événements a donc eu lieu le colloque « ConjointÉtudes » – le néologisme est du professeur André Gervais -, à l’Université du Québec à Rimouski, les 15 et 16 avril 2005, dont on trouve ici les actes. La pluralité des objets et des perspectives comme leur amplitude temporelle mettent en lumière le dynamisme d’un savoir en prise directe sur la recherche actuelle : une saisie transversale ferait ainsi apparaître quelques configurations significatives, l’identité, l’éthique, l’hybridation, étudiées dans leurs manifestations rhétoriques, théâtrales, filmiques ou romanesques, du Moyen Âge finissant à la postmodernité.
Avec une présentation de Frances Fortier et des contributions de Lucie Arsenault, Sophie Beauparlant, Sylvie Bouchard, Jean-François Caron, Sébastien Dulude, Lyne Girard, Nelson Guilbert, Alexandre Landry, Mélissa Lapointe, Mélanie Leclerc, Émilie Lefrançois, Marie-Claude L’Heureux, Dominique Locas, Linda Morrier, Nathalie Pelletier, Marie-Ève Pilote, Daniel Racicot, Louis-Martin Savard et François-Bernard Tremblay.